Trump, fin 2017, à la veille de Hanoucca a confirmé sa promesse de Campagne vis à vis de Jérusalem: y installer l’ambassade US et déclarer que Jérusalem doit rester indivisible.
Décision courageuse bien à contre-courant de la diplomatie occidentale y compris de celle de notre président, Emmanuel Macron.
Ce dernier était l’invité du dîner annuel du Crif. Le président du Crif, Francis Kalifat, lui a demandé de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, à l’instar de son homologue américain, Donald Trump. Macron a répondu:
- « Je l’ai dit à Donald Trump, au moment où de manière unilatérale, il a annoncé la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, je pense qu’il n’a pas aidé à la résolution du conflit. La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël et de la Palestine adviendra mais ça doit venir au bon moment du processus. (…) Le président de la République française ne ferait pas son devoir, y compris à votre endroit, s’il se contentait simplement de vous faire plaisir pour une soirée. »
Suivant la vieille habitude de Macron, Jérusalem doit être « en même temps » la capitale d’Israël et de la Palestine. La Palestine, nom que Hadrien a donné à la terre d’Israël pour punir la révolte juive de Bar Khokeba, n’a pourtant aucune justification historique si on l’associe à ce qu’on appelle aujourd’hui les Palestiniens.
Trump est considéré par tous les médias européens comme un « débile mental », pourtant quelque soit le jugement qu’on puisse associer au personnage, force est de constater qu’à ce jour aucune catastrophe ne lui est imputable et que visiblement l’économie américaine est au plus haut et que la Corée du Nord, auparavant incontrôlable est prête, suivant les dernières déclarations, à rencontrer Trump et à renoncer au nucléaire. Aucun des prédécesseurs de Trump n’avait obtenu un tel résultat.
Pour Jérusalem, malgré le QI de chèvre que les européens lui attribuent, Trump a aussi raison. Macron, qui tente de poursuivre la politique pro-arabe de De Gaulle se fourvoie et n’en récoltera aucun avantage comme ses prédécesseurs.
Trump avait déjà déclaré en février 2017 que «La solution à deux États» pour régler le conflit israélo-palestinien n’est pas la seule voie possible pour la paix. Ceci lors d’une très courte conférence de presse conjointe à la Maison Blanche avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, avant leur rencontre.
Vouloir imposer un état dit palestinien n’a aucune justification historique. La justification est plutôt idéologique avec pour but d’enrayer la réunification de Jérusalem sous bannière juive; en effet le nouvel état aurait ainsi pour capitale Jérusalem Est.
Pourtant, comme l’histoire l’a montré, seule une souveraineté juive pleine et entière sur Jérusalem y garantit une libre circulation des adeptes – non hostiles – de toutes les religions ainsi que ceux qui ne sont adeptes d’aucune. Cela a été loin d’être le cas lorsque la ville était sous domination chrétienne, musulmane voire romaine, perse ou byzantine.
Le concert des nations aujourd’hui prône une séparation de Jérusalem en deux capitales d’États distincts bien que sachant que l’un de ces états, le « Palestinien », continuera à cultiver la haine de l’autre, la haine du juif. Deux États mais pas de paix …
Les nations qui préconisent aujourd’hui une Jérusalem divisée en deux avaient auparavant toutes œuvré pour la réunification de Berlin.
Que ce soit pour Berlin ou Belfast, la séparation d’une ville en deux n’a jamais été gage de paix. Il en est de même pour Jérusalem.
La déclaration de Trump est donc bien marquée de sagesse, bien que pour beaucoup « sagesse » et « Trump » ne soient pas une association évidente.
L’histoire montre que Jérusalem-Est n’a pas de justification théorique.
Au moment[1] de la conquête britannique, en 1917, il n’y a que trois cents familles arabes hors les murs de Jérusalem. Un recensement de 1905 n’en relevait que cent soixante. En 1912, La population totale de Jérusalem comporte 45 000 juifs pour 12 000 musulmans.
La revendication actuelle de vouloir faire de Jérusalem-Est la capitale d’un hypothétique état Palestinien n’a donc aucun fondement.
Sur le même principe il suffirait de trouver un ensemble d’immeubles dans la banlieue Est de Paris regroupant entre 160 et 300 familles musulmanes pour revendiquer d’ici quelque temps en France la création d’un état musulman avec pour capitale Paris-Est.
Pour appuyer ce projet, une remise en cause de la légitimité de la présence juive sur sa terre est orchestrée par les nations.
Pourtant ceux que l’on nomme Palestiniens ne leurs sont pas plus légitimes …
Les Anglais[2] pendant la Première Guerre s’allient à Abdallah Ibn Hussein pour mener une révolte arabe contre l’Empire ottoman qui était allié alors des Allemands et donc dans le camp ennemi de l’Angleterre.
C’est[2] Lawrence d’Arabie qui est envoyé par les Anglais pour l’assister. Le père d’Abdallah est Hussein, chérif des chérifs et émir de La Mecque, le plus grand potentat d’Arabie, souverain hachémite et descendant direct du prophète.
À la fin[2] de la guerre, les anciennes provinces ottomanes sont redistribuées, Faycal un des fils de Hussein obtient la royauté sur l’Irak, l’autre fils Abdallah chercha à s’octroyer l’Arabie, mais défait par le chef Saoudien, il se rabat et « se contente » de l’actuelle Jordanie, qui n’avait jamais été auparavant un pays ou une région à part. Abdallah s’y installe avec trente officiers et deux cents Bédouins.
La Jordanie est donc déjà issue du partage en deux de la Palestine mandataire de 1920 bien que cette région fût pressentie pour faire partie du foyer Juif. Les Juifs se contentent de la partie à l’Ouest du Jourdain malgré les promesses antérieures des nations.
Il est incompréhensible que les nations aujourd’hui refusent toute légitimité à Israël alors que personne ne conteste celle de la Jordanie qui de toute évidence a été créée artificiellement et a été peuplée par une colonisation réelle et récente.
Pour ce qui est de la population dite palestinienne qui aurait été lésée par l’installation des Juifs: en 1840[3], la Palestine (au sens de région) compte 70 000 habitants dont 10 000 juifs.
La population[4] mondiale est alors d’environ 1,2 milliard d’habitants soit environ 6 fois moins que la population mondiale actuelle (2013).
Ainsi si on fait une projection, la population actuelle de la Palestine, si le sionisme n’avait pas eu lieu devrait comprendre environ 400 000 habitants toutes religions confondues, soit 4 fois (au moins 5 fois si on se restreint à la population musulmane, la population arabe israélienne est estimée à environ 1 600 000 aujourd’hui) moins que la population arabe israélienne actuelle !!
Cela sans inclure la population dite palestinienne de Cisjordanie, de Gaza, de Jordanie et de la « diaspora ».
Si la population palestinienne (suivant la terminologie actuelle) est aussi nombreuse aujourd’hui cela n’est évidemment dû qu’à des immigrations massives des régions voisines en accompagnement du développement sioniste depuis la fin du XIXe siècle et d’une volonté forte de la contrebalancer à la veille de la seconde guerre mondiale (dès 1930 en « accompagnement » des « Livres Blancs »). Cela est confirmé par les historiens objectifs.
L’immigration musulmane depuis l’empire Ottoman vers ce qui était dénommé Palestine au début du XXe siècle n’a donc rien à envier à l’immigration juive vers Israël depuis les restes de l’Empire Ottoman.
Le monde, en dernier recours, pourrait alors feindre d’accepter l’implantation des Juifs descendants des familles présentes depuis plusieurs siècles sur la terre d’Israël de même que celle issue des déplacements de population au sein de l’ex-empire ottoman pour ne refuser que l’immigration juive en provenance d’Europe.
Cela n’est pas non plus recevable car le Moyen-Orient a intégré sans difficultés de nombreux Européens … musulmans.
Ainsi, Païens[5] convertis au christianisme au XIe siècle, les Circassiens se convertirent à l’Islam au XVIIe siècle sous l’influence des Tatars de Crimée.
Ils furent[6] remis au-devant de l’actualité pendant les JO de Sotchi 2014, lieu où ils vécurent : Après un siècle de résistance à l’impérialisme tsariste, au prix de la vie de 800000 des leurs, les douze tribus circassiennes sont en partie exterminées à Sotchi, par Alexandre II, le 21 mai 1864.
Un million[6] d’entre eux sont alors poussés à l’exode vers l’Empire ottoman, parmi lesquels 200.000 vont mourir de faim, de maladie ou de fatigue.
Les recherches[6] de l’association Circassian World recensent également 100.000 d’entre eux en Jordanie ainsi qu’en Syrie, quelques milliers en Israël, en Libye et au Liban, et d’autres encore en Europe (40.000 environ) et aux États-Unis (au moins 5.000).
En Jordanie[6], les survivants sont arrivés par vagues à partir de 1878. La légende veut qu’ils aient fondé Amman, la capitale, jusqu’alors terre de tribus bédouines – le royaume jordanien n’ayant été institué qu’en 1946.
Ainsi Tel-Aviv est au moins aussi légitime qu’Amman …
Aujourd’hui le monde réclame une partition à « deux États » d’Israël, déjà issu de la partition de la Palestine mandataire, en considérant implicitement illégitime tout juif implanté au Moyen-Orient .
Ce même monde légitime sans la moindre restriction toute présence musulmane dans ces mêmes territoires sans ignorer que celle-ci est elle-même issue d’une forte immigration des régions voisines ainsi que de l’Europe.
La voix discordante de Donald Trump à ce sujet est donc la bienvenue pour éviter que le vingt-et-unième siècle ne soit pas mieux loti que le vingtième en ce qui concerne les rapports avec les Juifs …
Il est dommage que le Président Macron ne le suive pas comme lui a conseiller, Francis Kalifat, le Président du CRIF. Ne pas reconnaître Jérusalem comme capitale indivisible d’Israël est une mauvaise analyse de l’histoire, y compris de l’histoire récente, de cette terre.