- Maskîl d’Assaf. Pourquoi, à Dieu, nous délaisses-Tu obstinément, Ta colère embrasée contre le troupeau de ton pacage ?
- Souviens-Toi de Ta communauté, que Tu as acquise jadis, de Ta tribu ; Ta propriété, que Tu délivras, de ce mont Sion où Tu fixas Ta résidence !
- Dirige Tes pas vers ces ruines irréparables : l’ennemi a tout dévasté dans le sanctuaire.
- Tes adversaires ont poussé des rugissements dans l’enceinte de Ton lieu de rendez-vous ; (là), ils ont imposé leurs emblèmes comme emblèmes.
- Ils y ont paru comme des gens qui brandissent la hache en plein fourré ;
- et puis, à coups de marteaux et de cognées, ils y ont abattu toutes les sculptures à la fois.
- Ils ont livré aux flammes Ton sanctuaire, jeté à bas et profané la résidence de Ton nom.
- Ils ont dit en leur cœur : « Nous allons les dompter tous ! » Ils ont brûlé tous les centres consacrés à Dieu dans le pays.
- Nous n’y voyons plus nos emblèmes à nous ; plus de prophètes ! Plus personne avec nous, qui sache combien de temps (cela durera) !
- Jusqu’à quand, ô Dieu, l’adversaire blasphémera-t-il, l’ennemi insultera-t-il sans relâche à ton nom ?
- Pourquoi tiens-Tu Ta main à l’écart ? Retire Ta droite de Ton sein ! Réduis (-les) à néant !
- Dieu est pourtant mon Roi depuis les temps antiques ; il a accompli des œuvres de salut sur la terre.
- C’est Toi qui, par Ta force, as fendu la mer, brisé la tête des monstres marins à la surface des eaux ;
- c’est toi qui as fracassé la tête de Léviathan, pour le donner comme pâture aux fauves du désert ;
- c’est Toi qui as fait jaillir sources et torrents, mis à sec des fleuves puissants ;
- à Toi appartient le jour, à Toi aussi la nuit, c’est Toi qui as créé l’astre lumineux, le soleil.
- C’est Toi qui as fixé toutes les limites de la terre, été et hiver sont Ta création.
- N’aie garde de l’oublier : l’ennemi blasphème, ô Éternel, un peuple méprisable insulte à Ton nom.
- Ne livre pas aux bêtes la vie de Ta tourterelle, n’oublie pas à jamais l’existence de Tes pauvres.
- Tiens compte de l’alliance ; car toutes les retraites cachées du pays sont devenues des repaires de violence.
- Que l’opprimé ne soit pas acculé à la honte, que le pauvre et le nécessiteux puissent célébrer Ton nom !
- Lève-Toi, ô Dieu, défend Ta cause, rappelle-toi les insultes, qui, sans cesse, te viennent de gens indignes.
- N’oublie-pas les clameurs de Tes adversaires, le tumulte toujours croissant de Tes agresseurs.