Le peuple Juif a fauté à trois reprises dans le désert, chacune de ces fautes aurait du entrainer l’extermination du peuple Juif par Dieu. Ces fautes ne sont pas de l’entière responsabilité du peuple Juif (cela ne sera pas expliqué sur ce site), Moïse a pu ainsi obtenir pour chacune d’elle que l’extermination du peuple Juif ne soit pas effective.

Par contre, il n’a pu éviter que le peuple juif subisse 147 malédictions, 49 d’entre elles sont édictées dans le livre du Lévitique (faisant partie du Pentateuque), le 98 autres sont évoquées par Moïse lui-même dans le Deutéronome (cinquième et dernier livre du pentateuque). Chaque malédiction est associée à une génération de vingt ans. Les 147 malédictions correspondent donc à une durée d’environ 3 millénaires, soit environ un millénaire pour chaque série de 49 malédictions. Cette période de 3 millénaires c’est la nuit du peuple Juif qui comporte 3 gardes : une garde par série de 49 malédictions.

Les 98 malédictions du Deutéronome correspondent à deux des fautes du peuple d’Israël dans le désert : celle de Réfidime et celle des explorateurs. Les malédictions associées à ces deux fautes de par leur signification toucheront le peuple Juif dès qu’il entamera son exil au sein des nations. Celui-ci commence à la destruction du second Temple. Celle-ci est associée à la période 50-70 de notre ère, ce qui correspond à la génération 50, la première génération de la seconde garde de la nuit.

Les 49 malédictions du Lévitique correspondent à la faute du veau d’or, elle sanctionne l’attirance du peuple d’Israël pour le paganisme.

Celles-ci sanctionneront le peuple d’Israël pendant toute la durée d’existence des deux temples de Jérusalem. Pendant tout ce temps, le service au temple est encore effectif et l’association avec le Lévitique n’est pas fortuite puisque ce livre du pentateuque décrit principalement les obligations du peuple Juif, de ces prêtres et de ses rois envers le service au Temple.

Cette période démarre à la mort du roi Salomon en -930 et jusqu’en 50 de notre ère puisque la génération 50-70 est déjà associée à la destruction du second Temple et donc à l’initialisation de l’exil du peuple Juif.

Les errements paganistes du peuple Juif pendant ces 49 premières générations de la nuit sont effectifs, puisqu’ils génèrent la fin du royaume d’Israël et l’exil prolongé de sa population puis la destruction du premier Temple par Nabuchodonosor et l’exil du peuple du royaume de Judée pendant 70 ans à Babylone. Mais au moins pour le peuple de Judée, ces 49 générations auront pour résultat à leur issue un peuple fidèle à son Dieu et qui n’est plus attiré par les dieux païens.

Ainsi, si les deux premiers Temples étaient nécessaires pendant la première garde de la nuit à attacher le peuple Juif à son Dieu, à la veille de la destruction du second Temple, la présence d’un Temple n’est plus indispensable et les Juifs pourront bientôt remplacer les sacrifices au Temples par des prières.

Selon la tradition juive, un jour est décomposé en six « gardes » de quatre heures. Trois gardes pour le jour, trois gardes pour la nuit :

  • Rabbi[1] Eliezer affirme : la nuit comprend trois gardes, et, à chacune d’elles, le Saint Béni Soit Il siège et rugit comme un lion, ainsi qu’il est dit : « L’Éternel rugit d’en haut et donne de la voix depuis sa demeure sainte, il rugit, il rugit en son domaine ».

Ce premier millénaire correspondant aux 49 malédictions du Lévitique symbolise la première garde de la nuit. Celle-ci est marquée par Nabuchodonosor puis les dynasties Perses. Le premier lion à rugir est donc le lion de Mésopotamie qui s’attaque au Temple de Jérusalem puis aide à sa reconstruction.

[1] TALMUD, BERAKHOT 1, 3a qui inclut une citation de JEREMIE Chapitre 25, verset 30