Résumé:
Cette génération est celle des années 790 avant JC à 770 avant JC.
Suivant notre comptage, cette génération est la génération 8 associée au psaume 8. C’est dans ce psaume 8 que nous retrouvons donc une illustration des faits de cette génération.
Cette génération est celle qui correspond au début de règne du roi Amacia pour le royaume de Juda. Son règne total durera vingt neuf ans. Pour le royaume d’Israël, cette génération a été initialisée par la poursuite du règne du roi Joas qui avait débuté dans la septième génération ; elle est complétée par le long règne du roi Jéroboam. Celui-ci est en effet de quarante et un ans et est initialisé dans la huitième génération (environ sept ans) et se poursuit jusqu’à la dixième génération (environ treize ans).
C’est une génération à l’abri des attaques ennemies, une pause en quelque sorte. Toutefois cette harmonie est troublée par la volonté du roi Amacia d’en découdre avec le roi Joas. Joas tenta en vain d’éviter la confrontation: Amacia alla au-devant de la défaite envers Joas. De fait cette défaite était désirée par l’Éternel, car Amacia lors de sa victoire contre Édom s’appropria les idoles des vaincus.
Développement:
Amacia
Cette huitième génération, celle de 790 à 770 avant JC, est celle qui correspond au début de règne du roi Amacia pour le royaume de Juda. Son règne total durera vingt neuf ans. Pour le royaume d’Israël, cette génération a été initialisée par la poursuite du règne du roi Joas qui avait débuté dans la septième génération ; elle est complétée par le long règne du roi Jéroboam. Celui-ci est en effet de quarante et un ans et est initialisé dans la huitième génération (environ sept ans) et se poursuit jusqu’à la dixième génération (environ treize ans).
Pour le roi Amacia, nous rectifierons la durée de son règne à seize ans afin que soit conforme le début du règne d’Azaria par rapport au règne de Zacharie roi d’Israël. De ce fait la huitième génération intègre également le début du long règne d’Amacia Roi de Juda.
Vis-à-vis de l’Éternel, Amacia fut un roi exemplaire sans atteindre le niveau du roi David. Joas et Jéroboam, rois du royaume d’Israël continuèrent dans la mauvaise voie de leurs prédécesseurs en particulier celle de Jéroboam fils de Nébat. Joas et Jéroboam représentent la deuxième et la troisième génération suivant Jéhu, ils bénéficient de la clémence promise par l’Éternel à celui-ci sur les quatre générations de rois qu’il engendrerait.
C’est une génération à l’abri des attaques ennemies, une pause en quelque sorte. Cela justifie la louange particulière de David dans ce psaume relative à l’harmonie du monde.
Il rappelle également que la royauté de Juda dignement représentée par Amacia à cette génération est due à la survie miraculeuse de Joas (père d’Amacia) d’entre les mains d’Athalie alors qu’il n’était que nourrisson (Josabeth qui le sauva dû préserver aussi sa nourrice).
Nourrisson sur lequel repose la survie du royaume de Juda, du peuple Juif, et par lequel s’exprime ainsi la puissance divine.
Comme l’indique le début du psaume de cette génération :
- Au Chef des chantres. Sur la Ghitit. Psaume de David :
- Éternel, notre Seigneur ! Que Ton nom est glorieux par toute la terre ! Car Tu as répandu ta majesté sur les cieux.
- Par la bouche des enfants et des nourrissons tu as fondé ta puissance. (…)
Les idoles ennemies
Toutefois, nous restons dans la nuit, cette harmonie est donc troublée par la volonté du roi Amacia d’en découdre avec le roi Joas. Joas voulant éviter la confrontation évoqua à son adversaire le maintien d’une certaine harmonie louée par ce psaume pour tenter d’éviter cette confrontation :
- Ensuite[1] Amacia (après avoir vaincu le royaume d’Edom) envoya des messagers à Joas, fils de Joachaz, fils de Jéhu, lui faisant dire : « Allons nous mesurer ensemble ! » Joas, roi d’Israël, adressa à son tour ce message à Amacia, roi de Juda : « Le buisson sur le Liban fit dire au cèdre du Liban : Accorde ta fille comme épouse à mon fils, – Mais une bête sauvage du Liban vint à passer et écrasa le buisson. À la vérité, tu as battu Edom et ton cœur s’est gonflé. Garde ton honneur et reste à la maison. Pourquoi courir au-devant d’un désastre et t’exposer à tomber, toi et Juda, avec toi ? »
Ce conseil ne fut pas écouté et Amacia alla au-devant de la défaite envers Joas. De fait cette défaite était désirée par l’Eternel, car Amacia lors de sa victoire contre Edom s’appropria les idoles des vaincus :
- Lorsqu’Amacia[2] rentra chez lui, après avoir vaincu les Iduméens, il rapporta avec lui les dieux de Seïr, et les reconnut lui-même comme des dieux : il se prosternait devant eux et leur brûlait de l’encens. La colère du Seigneur s’enflamma contre Amacia ; il lui envoya un prophète qui lui dit : « Pourquoi es-tu allé chercher les dieux d’un peuple qui n’ont pu sauver les leurs de la main ? »
Rappelons que le psaume de cette génération fait l’éloge de l’Éternel comme seul maître de l’univers et fait écho ainsi à l’écart de Amacia :
- (…) En dépit de tes détracteurs, tu réduis à l’impuissance ennemis et adversaires rancuniers.
- La défaite d’Amacia en est l’illustration, mais cette sentence se vérifiera tout au long de l’histoire du peuple Juif, ses ennemis et détracteurs seront toujours vaincus et malgré les coups portés au peuple Juif, celui-ci subsistera et pas ses ennemis.
- Lorsque je contemple tes cieux, œuvre de ta main, la lune et les étoiles que tu as formées…
- Qu’est-ce donc l’homme, que Tu penses à lui ? Le fils d’Adam, que tu le protèges ?
- Les étoiles rappellent la promesse divine faite par Dieu à Abraham et dont Jacob et le peuple Juif ont hérité. Les étoiles sont éternelles et leur souvenir ne peut être détruit, Dieu saura venger les enfants d’Israël victimes de « ses ennemis et adversaires rancuniers ». C’est pourquoi ces étoiles seront de nouveau évoquées au psaume 147 lorsqu’il sera temps que les nations rendent des comptes pour les crimes de la Shoah.
- Pourtant tu l’as fait presque l’égal des êtres divins : Tu l’as couronné de gloire et de magnificence !
- Tu lui as donné l’empire sur ses œuvres de tes mains, et mis tout à ses pieds :
- brebis et taureaux, tous ensemble, et aussi les bêtes des champs,
- oiseaux du ciel et poissons de la mer, ce qui parcourt les routes des océans.
- Éternel, notre Seigneur ! Que ton nom est glorieux par toute la terre !
- L’évocation des œuvres de Dieu et en particulier de « ce qui parcourt les routes des océans » a un intérêt non négligeable que nous évoquerons dans le psaume 147.
Cette génération fait partie de la 1ère garde de la nuit (générations 1 à 49).
Elle est donc associée à une malédiction du Lévitique (malédictions 1 à 49).
C’est suite à cet écart qu’Amacia voudra en découdre avec Joas. Le fait de ne pas vouloir entendre le plaidoyer de Joas qui prône l’apaisement est en fait l’accomplissement de la colère divine qui se sert des armées du royaume d’Israël pour punir le royaume de Juda de s’écarter de l’alliance divine :
- Mais[3] Amacia ne voulut rien entendre (au discours d’apaisement de Joas). C’est Dieu qui en avait décidé ainsi afin de le livrer, lui et Juda, au pouvoir de Joas, parce qu’ils avaient recherché les dieux d’Edom.
Joas est donc utilisé par l’Éternel comme l’épée « vengeuse » de l’alliance avec l’Éternel non respectée par Juda.
La 8ème génération de la nuit est sous l’emprise de la 18ème malédiction du Lévitique :
- J’apporterai contre vous l’épée vengeuse de la vengeance de l’alliance
Paul David
[1] II ROIS Chapitre 14, versets 8 à 10.
[2] II CHRONIQUES Chapitre 25, versets 14 et 15
[3] II CHRONIQUES Chapitre 25, verset 20