Les guerres asymétriques[1].

Résumé:

Cette génération est celle des années 1990 à 2010.

Suivant notre comptage, cette génération est la génération 146 associée au psaume 146. C’est dans ce psaume 146 que nous retrouvons donc une illustration des faits de cette génération.

Après l’écroulement de l’ex-URSS, cette génération commence par la première guerre du golfe qui semble désigner les USA comme seul et unique gendarme du monde. Un « nouvel ordre mondial » semble s’établir.

La victoire sans appel de la coalition en Irak et d’autre part la suprématie militaire d’Israël pousse le monde arabe à combattre autrement que par la voie conventionnelle. Cette génération voient se développer « les guerres asymétriques ».

Avant que ce type de guerre vienne toucher les USA, ce nouveau gendarme du monde pense pouvoir « imposer la paix au moyen-orient », en multipliant initiatives et pressions sur Israël pendant la première décennie (1990-2000) de cette génération.

Efforts vains, d’autant plus que l’hégémonie américaine est mise à mal le « 11 septembre 2001″.

Aux effets directs de l’attaque terroriste suivent les « effets économiques du 11 septembre » qui frappent à la fois les USA et l’économie mondiale.

Israël qui refuse de céder à la pression américaine dans la seconde décennie (2000-2010) de cette génération « reprend son destin en main », et contrairement aux autres pays occidentaux a une économie florissante.

Économie qui est boostée également par un nouvel apport important dù à un « nouvel afflux de Juifs russes ».

Développement:

Un nouvel ordre mondial

À la fin[2] du XXe siècle les États-Unis sont une superpuissance, et la seule dans le monde, possédant les quatre critères qui permettent de la définir : la force militaire, le développement économique, l’innovation technologique et l’influence culturelle (André Kaspi).

Ainsi à la veille de cette génération, certains pensent que cette hégémonie américaine permettra de conclure enfin sur un monde idéalisé et pacifié.

Cette puissance est démontrée dès l’effondrement du bloc soviétique au début de cette génération via la première guerre du Golfe qui est la réponse à l’envahissement du Koweït par l’Irak en 1990. La coalition menée par les États-Unis ne laisse aucune chance à Saddam Hussein.

Toutefois Georges H.W. Bush, vice-président sous Reagan qui devient président des États-Unis en 1989 ne partage pas cette confiance. La fin de la bipolarité URSS/USA n’est pas forcément le garant d’un nouvel équilibre mondial stable. Elle peut cacher, bien au contraire, un nouveau désordre mondial :

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  • La fin[3] de la guerre froide (1990) ne signifie nullement celle de tous les dangers. Aux yeux de (Georges H. W.) Bush, ce n’est plus désormais une URSS malade et affaiblie qui est la principale source d’anxiété, mais la disparition du système bipolaire et de la stabilité à laquelle il avait fini par s’identifier et l’émergence d’un autre système plus confus et encore inexploré. Son appréhension est d’autant plus prononcée que, seule en mesure d’assumer la charge d’un ordre international qu’il fait inventer, confrontée aux multiples défis que la fin de la guerre froide tend à ressusciter, l’Amérique victorieuse ne paraît pas elle-même en excellente santé. Bush sait bien qu’il préside à la fin de l’ordre ancien, et non à l’émergence d’un nouvel ordre américain.
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C’est peut-être dans cette optique qu’avant de déclencher la guerre avec l’Irak, les USA espéraient encore, avant l’invasion du Koweït, pouvoir dompter Saddam Hussein malgré ses déclarations violemment anti-israéliennes.

Ainsi la défaite de l’Irak au début de cette génération, plutôt que d’être le signe d’un ordre nouveau, est plutôt le déclencheur d’un nouveau type de combat Nord/Sud.

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Les armes, achetées à prix d’or par l’Irak à l’occident, ne sont d’aucune utilité devant celles que l’occident a gardées pour son usage propre. La défaite est sévère, et, vraisemblablement, des centaines de milliers de militaires Irakiens sont morts sous les bombardements de la coalition, sans combattre. Ce sont peut être d’ailleurs ces morts qui ont empêché les armées de la coalition d’aller jusqu’à Bagdad en 1991, évitant ainsi de faire découvrir le carnage à l’opinion publique. Devant ce constat d’inefficacité d’un combat « conventionnel » avec l’Occident, la tentation de le combattre de façon non conventionnelle devient l’option pour les irréductibles dans le monde arabe.

Les guerres asymétriques.

Cette génération voit ainsi se substituer, aux conflits classiques entre armées en uniformes, un nouveau type de conflit où les belligérants défavorisés militairement s’arrogent le droit de combattre l’ennemi désigné par tous les moyens à leur disposition.

Cette génération est celle de l’émergence des guerres asymétriques:

  • Dans les démocraties occidentales[4], lors des manifestations pro-palestiniennes de l’hiver 2009, par un paradoxe tragique ordinaire, l’on a pu entendre proférer des slogans « antisionistes » diabolisants et criminalisants par des militants ou des admirateurs de groupes islamo-terroristes comme le Hezbollah ou le Hamas, qui tuent des civils israéliens, femmes et enfants compris, et postulent que les non-musulmans sont des êtres inférieurs, des humains à l’humanité incomplète ou déficiente. Ces slogans « antisionistes », qui sont des armes, des mots qui frappent, ont notamment pour fonction de construire et de diffuser des stéréotypes, d’attirer, d’accrocher, de capter l’attention du plus large public possible, de rallier sous une même bannière les convaincus et les indécis, et bien sûr de les mobiliser contre l’ennemi à figure inhumaine. Leur fonction principale est de justifier l’action contre les ennemis désignés, réduits à des « racistes » et à des « assassins », à des humains déshumanisés contre lesquels il est donc licite de faire appel à tous les moyens de lutte. Pour en finir avec les dernières incarnations du diable, il est permis de recourir à des moyens diaboliques, tels que les « bombes humaines ». Ces actions de propagande s’inscrivent dans le cadre d’un nouveau type de guerre rendu possible par la mondialisation : la guerre dite de basse intensité à armes inégales, asymétrique ou dissymétrique. Dans ce type de guerre, caractérisé par l’absence d’une symétrie qualitative ou quantitative entre les belligérants, les plus faibles peuvent tenir tête aux puissants. Les guerres asymétriques et sans limites – dans lesquelles les plus faibles ne s’interdisent de recourir à aucun moyen – sont notamment conduites par des groupes terroristes qui utilisent les attentats non seulement comme des moyens de déstabiliser l’ennemi, mais aussi comme des instruments de propagande. Des pays comme les États-Unis ou Israël, dont la supériorité est indiscutable en matière de combat symétrique, sont désormais engagés dans des conflits asymétriques, auxquels ils peuvent sembler insuffisamment préparés, notamment en raison de leur méconnaissance du nouvel ennemi, le terrorisme islamiste qui recourt aux « bombes humaines » et les justifie par une idéologie jihadiste fondée sur des promesses de pureté nourrissant une réislamisation de l’islam.

Avant que les États-Unis y soient confrontés en 2001, puis l’Europe les années suivantes, Israël riche de ses victoires militaires sans appel sur ses voisins arabes en est la première victime. Israël est ainsi le premier pays à être confronté à une guerre asymétrique après avoir montré sa supériorité dans les guerres conventionnelles :

  • Le 8 décembre 1987[5], un conducteur israélien provoque un accident mortel à Gaza. La rumeur d’un meurtre délibéré se répand dans les camps de réfugiés et, en quelques jours le soulèvement gagne l’ensemble des territoires : c’est la première intifada, encadrée par des représentants de la direction de l’OLP siégeant à Tunis (depuis la guerre du Liban en 1982) : guérilla urbaine. […]
  • En 1988, l’Intifada (« révolte des pierres ») enflamme cette poudrière (palestinienne) alors que le récent conflit au Liban montre qu’une guerre israélo-arabe reste une menace, malgré la signature de la paix avec l’Égypte en 1979. […]

Imposer la paix au moyen-orient

Le déblocage (suite au refus de Yitzhak Shamir de négocier directement avec l’OLP) suivra, en juin 1992, la victoire des travaillistes emmenés par Yitzhak Rabin, qui engageront au début de l’année 1993, via la Norvège, des pourparlers directs avec des représentants de l’OLP. Ils se conclurent avec succès, par la signature, le 13 septembre 1993, de la déclaration de principes sur les arrangements intérimaires d’autonomie. La conclusion d’un pareil accord, entre deux parties qui étaient jusqu’alors enfermées dans des logiques de négation réciproque, constituait un tournant de la plus haute importance. […] Pour l’OLP, frappée par une grave crise institutionnelle après son alignement sur l’Irak, cet aggiornamento lui redonnait un second souffle. […]

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Au début de cette génération, l’Amérique riche de sa suprématie nouvelle tente de régler le conflit israélo-arabe :

  • Le 30 septembre 1991[6] s’ouvre à Madrid la conférence internationale sur la paix au Moyen-Orient qui réunit, pour la première fois, l’ensemble des parties (y compris les Palestiniens). Elle marque le début du processus de paix israélo-arabe qui connaîtra, au cours de la décennie 90, des percées spectaculaires mais aussi des reculs dramatiques. Le démarrage de ce processus a été rendu possible par la fin de la bipolarisation idéologico-stratégique entre les États-Unis et l’Union Soviétique qui avait profondément marqué la région. La disparition de l’URSS plaçait les États-Unis, sortis victorieux de la guerre du Golfe menée contre Saddam Hussein (janvier-février 1991), dans une position d’hégémonie diplomatique qui leur donnait les moyens d’œuvrer en faveur d’une pacification régionale qui était désormais à la fois concevable – les États arabes ne pouvant plus se retourner vers le protecteur soviétique – et souhaitable, la résorption des tensions locales étant indispensable pour asseoir durablement le leadership américain. Le processus de paix ainsi lancé permit le démarrage à Washington de négociations bilatérales entre Israël et la Syrie, le Liban, la Jordanie et une délégation palestinienne. […]
  • Les retraits et redéploiements de l’armée israélienne permirent l’instauration d’une Autorité palestinienne avec un président élu (Yasser Arafat jusqu’à sa mort en 2004) et d’un conseil législatif élu. […] La mouvance islamiste (Hamas et Djihad islamiste) rejetait l’idée d’un compromis politique avec Israël, contre lequel la violence restait l’option privilégiée. En 1994, elle eut recours pour la première fois à un nouveau mode d’action, l’attentat suicide, avec l’objectif de faire vaciller l’édifice de la paix. Sur cet objectif les radicaux musulmans se retrouvaient aux côtés des « extrémistes » juifs. L’assassinat du Premier ministre Rabin, le 4 novembre 1995, par un fanatique juif, s’inscrivait pleinement dans cette logique. Après sa tragique disparition, suivie quelques semaines plus tard d’une violente campagne d’attentats du Hamas, le processus de paix ne retrouvera plus jamais son rythme de croisière. La victoire électorale en mai 1996 de Benyamin Netanyahou qui n’avait jamais fait mystère de son hostilité aux accords d’Oslo allait marquer un coup d’arrêt brutal au processus de paix qui s’enlisa progressivement, malgré la signature, sous pression américaine, de l’accord de Wye Plantation (octobre 1998).
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L’Amérique avait déjà essayé de régler le conflit israélo-palestinien, à la suite de l’invasion du Liban par Israël en 1982, en imposant ses vues à son « allié » israélien :

  • En juin 1982[7], l’État Hébreu envahit le Liban (opération « paix en Galilée »). Bientôt, pour empêcher la situation de dégénérer, l’administration américaine se voit obligée de s’empêtrer dans ce qui va se révéler un nouveau « guêpier ». Le 12 août 1982, le président (Reagan) enjoint ainsi à Begin d’arrêter « l’Holocauste » qu’à Beyrouth-Ouest les Israéliens seraient en train de perpétrer. Peu après, il est contraint d’envoyer, de même que les Français, des soldats pour préserver le cessez-le-feu dont la tragédie de Sabra et Chatillah illustre la fragilité. Du moins, à l’été 1982, est-il en mesure d’avancer un plan de paix répondant à certaines des préoccupations de ses alliés arabes modérés : une autonomie totale pour les Palestiniens, qui pourrait se transformer en « auto-gouvernement » en association avec les Jordaniens.

Et également suite à la première guerre du Golfe :

  • L’administration[8] (américaine) s’attelle à débloquer un conflit israélo-arabe qui – la guerre (du golfe de 1991) l’a rappelé – fait peser une menace permanente sur la paix. Durant la crise, Saddam Hussein, qui cherchait à mobiliser les opinions arabes dans une guerre sainte contre les « infidèles », n’a pas manqué d’établir un parallèle entre la situation au Koweït et celle dans les « territoires occupés ». Il s’est même efforcé d’impliquer Israël dans le conflit en lançant contre lui des raids meurtriers de ses fusées Scuds que les systèmes américains Patriot n’ont pas toutes neutralisé. Après avoir déployé maints efforts pour l’en dissuader, les Américains avaient peut-être fini par se résigner à laisser Israël répliquer, quand Tel-Aviv a eu la sagesse de renoncer pour ne pas entraîner la Jordanie dans les hostilités. Ce qui n’a nullement empêché, la guerre terminée, Washington de dénoncer la politique de colonisation de Tel-Aviv comme le principal obstacle à la paix et, après un véritable marathon diplomatique, de réussir à lancer à Madrid, le 30 octobre 1991, une longue et difficile série de pourparlers.

Les accords d’Oslo n’aboutiront pas à la paix attendue, ils permettent le retour d’Arafat de son exil qui interprète les accords à sa façon :

  • Rafiah[9], juillet 1994. Le commandant des forces armées israéliennes à Gaza, le lieutenant-général Doron Almog, attend l’arrivée du convoi qui ramène Yasser Arafat d’Égypte. Quelque chose d’étrange dans la position du « Raïs » dans sa limousine attire son attention. Arafat qui, grâce aux accords d’Oslo, revient à Gaza, après une éclipse de vingt-six ans, semble plus grand que dans le souvenir d’Almog… Plus tard, la raison en sera connue : le siège du président a été surélevé afin de lui permettre de faire passer, dans son coffre, quatre Palestiniens clandestins auxquels Israël interdit l’entrée dans les Territoires. Parmi eux, Jihad Amarin, l’un des vétérans du « Front de l’Ouest », qui a servi de relais aux attaques de l’OLP en Cisjordanie, et Mamdoukh Nofel, l’un des organisateurs du massacre des écoliers de Maalot en 1974. Seule l’intervention du Premier ministre, Yitzhak Rabin, en forme d’ultimatum à Yasser Arafat, entraîne leur expulsion des territoires (et, avec eux, quatre autres Palestiniens dissimulés dans une seconde voiture de son convoi). Ils reviendront un peu plus tard dans les territoires.
  • Jusqu’à la fin des années 1990, les espoirs de paix ne sont pas transformés malgré les efforts des Américains qui cumulent les pressions sur les deux camps afin qu’un accord soit trouvé. C’est en particulier le vœu de Bill Clinton d’arracher un accord avant qu’il ne cède la place à son successeur :
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  • Un ralentissement[10] du processus de paix marque les années 1997-1999 malgré quelques tentatives comme l’accord Wye Plantation en octobre 1998, qui ne sera jamais appliqué. […]
  • Le 17mai 1999, le travailliste Ehoud Barak, qui s’est engagé à retirer l’armée israélienne du Sud-Liban et à reprendre les négociations, est élu Premier ministre. […] Le 24 mai 2000, Israël se retire du Sud-Liban mais dans le camp des irréductibles du Hezbollah, qui prennent le contrôle de la quasi-totalité de la zone de sécurité, l’attitude israélienne est interprétée comme un aveu de faiblesse dont il faut profiter.
  • Bill Clinton souhaite cependant marquer la fin de son mandat par la signature d’un accord de paix historique au Moyen-Orient. Entre le 11 et le 25 juillet 2000, il réunit un sommet israélo-palestinien à Camp David, à l’endroit même où le président Carter avait réussi à sceller, en 1978, les bases de l’accord israélo-égyptien. (….)
  • À la fin du mois de septembre, alors que les pourparlers israélo-palestiniens sont toujours dans l’impasse, la visite d’Ariel Sharon sur le Mont du Temple à Jérusalem est le facteur déclenchant de la deuxième Intifada. […]
  • À l’incitation du président Clinton, Palestiniens et Israéliens entament à Taba, le 21 janvier 2001, de nouvelles négociations visant à tout mettre en œuvre pour parvenir à un véritable accord dans les dix jours, avant échéance électorale.

Également :

  • La « plate-forme Clinton » [11] pour but d’accélérer la négociation, afin de parvenir à un accord avant le changement de pouvoir aux États-Unis (le 20 janvier 2001) et les élections en Israël (le 6 février) ou, au moins, laisser un « héritage » aux gouvernements suivants, à Washington comme à Jérusalem. Le round de négociations israélo-palestinien commence le mardi 19 décembre (2000), sur la base de l’armée de l’air américaine Bolling, près de Washington. […] Le samedi, Clinton réunit les deux délégations et leur présente la plate-forme. Ses principes généraux sont : des blocs de colonies resteront en place – abritant 80 % des colons – contre un échange de territoires entre les parties, dans lequel les Palestiniens recevront, à l’intérieur de la « ligne verte », des terres équivalant à 1 et 3 % de territoires de Cisjordanie ; l’État palestinien s’étendra sur 94 à 96 % de la Cisjordanie ; partage de souveraineté à Jérusalem (quartiers arabes aux Palestiniens, juifs à Israël) et dans la vielle ville (le quartier juif et, peut-être, le quartier arménien, à Israël) et sur le mont du Temple (le mur occidental à Israël, les mosquées à l’autorité et une sorte de « souveraineté fonctionnelle » en ce qui concerne l’espace souterrain) ; […] la signature de cet accord signifiera la fin du conflit. Clinton exige une réponse rapide pour le mercredi 27 décembre.
  • L’ultimatum expiré, Israël accepte la plate-forme. […] Arafat au contraire de Barak, retarde sa réponse, demande plusieurs éclaircissements à Clinton et, en fait répond par la négative. […] Le 1er janvier, Clinton exige d’Arafat qu’il se présente à la Maison Blanche avec une réponse.
  • Au lendemain de sa rencontre à la maison Blanche, Arafat accepte la plate-forme avec ses propres amendements et exige des éclaircissements sur le droit du retour des réfugiés et sur la souveraineté sur le Mur occidental de même que des améliorations dans l’échange de territoires. […] Clinton et (Dennis) Ross parviennent à la conclusion – dont ils font part à la nouvelle administration — qu’Arafat ne veut pas d’un accord mettant fin au conflit et qu’en fait il s’est tout le temps joué de l’Amérique.
  • Le 21 janvier, au lendemain de la passation de pouvoir (Clinton/Bush) des pouvoirs aux Etats-Unis (et quelques deux semaines avant les élections en Israël), les délégations israélienne et palestinienne se retrouvent à l’hôtel Hilton à Taba en vue d’un ultime effort pour faire progresser la négociation. […] Au bout de sept jours les discussions s’achèvent sans accord.

Ces négociations ne permettent pas la conclusion de la deuxième intifada, ni le rapport Mitchell ni le plan Tennet ne mettent fin aux hostilités avec des attentats plus sanglants encore comme celui du « Dolphinarium » en juin 2011 :

  • Le 30 avril[12] (2001), sont publiées les conclusions de la commission conduite par le sénateur George Mitchell, formée à la suite du sommet de Charm el-Cheikh en octobre 2000. Son rôle est d’enquêter sur les circonstances qui ont conduit à l’explosion du conflit et de suggérer des mesures afin d’enrayer la poursuite des violences. L’une des conclusions principales est que « n’existe aucun fondement à l’assertion (israélienne) que l’Autorité palestinienne eût un plan de provoquer une vague de violences, mais il n’existe pas, non plus, de preuve que l’Autorité se fût efforcée de calmer les manifestations palestiniennes ou de freiner la violence ». Dans ce rapport, on peut lire que la « visite de Sharon (sur le mont du Temple le 20 septembre 2000) n’a pas provoqué l’Intifada Al Aqsa », mais « son moment était intempestif et son effet provocateur aurait dû être pris en compte au préalable ». […]
  • (la commission demande des concessions à Israël et un plus grand effort de l’Autorité envers le terrorisme, malgré des semi-acceptations en demi-teinte, la violence ne cesse pas)
  • (le vendredi 1er juin 2001) éclate l’incident le plus grave depuis le début de la confrontation, qui met à l’épreuve la politique de retenue décrétée (10 jours auparavant) par Sharon, un militant du Hamas se fait exploser à l’entrée de la discothèque « Pacha » au « Dolphinarium » de Tel-Aviv. Vingt et un adolescents, pour la plupart enfants de familles immigrées d’Union Soviétique sont tués. Plus de quatre-vingts blessés. […]
  • (Contrairement aux attentes, Israël n’effectue pas de représailles à cet attentat et prolonge le cessez-le-feu unilatéral qui est consolidé par le chef de la CIA, George Tennet)
  • Le mercredi 13 juin à 15 heures, Sharon et Arafat, chacun de leur côté, proclament le cessez-le-feu et l’acceptation du plan Tennet. (….) Au-delà de l’appel public d’Arafat et de quelques discussions, il n’y aucun effort palestinien pour faire le cesser le feu. […]
  • Le plan Tennet souffre de la même faiblesse que le plan Mitchell. Il ne prévoit pas de contrôle extérieur qui puisse déterminer quel camp viole le cessez-le-feu et adopter des sanctions contre le contrevenant.

L’attentat du « Dolphinarium » en juin 2001 aurait dû entraîner des représailles sans précédents. Celles-ci auraient entraîné une hécatombe du côté palestinien avec son lot de victimes civiles qui aurait permis une fois de plus de mettre Israël au ban des nations. Les attentats du 11 septembre auraient alors trouvé une justification idéale. Malgré cette retenue, certains commentateurs « à chaud » essayèrent de justifier l’événement du 11 septembre par certaines éliminations « ciblées » d’Israël. De telles représailles auraient d’autant plus piégé Israël que la conférence de Durban arrivait à point nommé du 2 au 9 septembre 2001, deux jours avant le 11 septembre, et, quelques jours après les représailles israéliennes qui n’eurent pas eu lieu, agita la controverse au sujet du conflit israélo-palestinien avec une volonté évidente de mettre Israël au pilori:

  • La « conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et les diverses formes d’intolérance » [13] a été l’occasion de neuf jours de débats houleux, à la suite de l’appel lancé par certains pays arabes en vue de rétablir la résolution 3379 de  l’Assemblée Générale de l’ONU du 10 novembre 1975, révoquée après la conférence de Madrid de 1991, qui, outre des appels à l’autodétermination des peuples et contre l’apartheid en Afrique du Sud, condamnait « l’alliance impie entre le racisme sud-africain et le sionisme» et qualifiait ce dernier de « raciste».
  • Au début de la conférence, son président,  Kofi Annan annonce qu’il exclut toute référence au sionisme. Le lendemain, les délégations des États-Unis et  d’Israël  quittent la conférence le  3 septembre. La France et les autres pays de l’union européenne menacent d’en faire de même si le sionisme est assimilé à du racisme. Une déclaration finale contre le racisme est votée, à l’arraché.  Cette déclaration est condamnée par l’Australie et le Canada, qui dénoncent l’« hypocrisie » de la conférence qui ne servait pas la résolution du conflit israélo-palestinien mais qui cherchait surtout, selon le délégué canadien, « à délégitimer l’État d’Israël et à déshonorer son histoire et la souffrance du peuple juif».
  • Finalement, le 58e point du rapport final de Durban stipulait que « Nous rappelons que l’Holocauste ne doit jamais être oublié », le 61e point critiquait la « montée de l’antisémitisme et de l’islamophobie dans diverses régions du monde », tandis que le 63e point affirmait :
    • « Nous sommes préoccupés par le sort du peuple palestinien vivant sous l’occupation étrangère. Nous reconnaissons le droit inaliénable du peuple palestinien à l’autodétermination et à la création d’un État indépendant, ainsi que le droit à la sécurité de tous les États de la région, y compris Israël, et engageons tous les États à soutenir le processus de paix et à le mener à bien rapidement ».

Le 11 septembre

À quelques jours du 11 septembre, l’Amérique se pense encore invincible. Depuis le début des années 1990, les Américains peuvent penser être devenus les gendarmes du monde. Le sentiment d’invincibilité des USA est tel après l’explosion du bloc soviétique et la première guerre du Golfe, que les cinéastes ne voient de danger que dans des ennemis non conventionnels, ainsi les menaces que doivent affronter les héros dans les films des années 1990 sont les machines (Terminator 2 en 1991 ou Matrix en1999), les aliens (Men in Black en 1997 ou Independence Day en 1996), les mutants (X-Men en 2000) ou l’univers (Armageddon en 1998). Pas d’ennemis humains capables de remettre en cause l’hégémonie américaine…

Le discours de Bill Clinton en janvier 2000 illustre cette quiétude :

  • « Nous[14] avons, affirme-t-il, la chance de vivre à ce moment de l’histoire. Jamais auparavant notre nation n’a bénéficié à la fois de tant de prospérité et de progrès social avec aussi peu de crises internes et des menaces extérieures aussi peu nombreuses… »

Lorsque Georges Bush est élu, l’économie américaine, après des années de forte croissance connaît un ralentissement avec un taux de croissance de 2.2 % du PIB[16], le plus bas niveau atteint depuis 1996.

Le 11 septembre 2001, l’Amérique se réveille et sort de son rêve d’hégémonie incontestée sur le monde.

Le premier avion d’American Airlines percute la tour Nord du World Trade Center à 8h46. Accident ou attentat, les Américains penchent plutôt pour l’accident.

Le second avion, celui d’United Airlines, percute à son tour la tour Sud du World Trade Center à 9h03. À la maison blanche, Dick Cheney comprend alors que l’Amérique est attaquée. Pas d’accident, c’est bien un attentat. Les secours se débattent encore pendant près de deux heures, pas toujours avec concertation, jusqu’à que l’espoir disparaisse dans la poussière :

  • (9h58) Dans[17] la salle de conférences de l’avion (Air Force One), ce que le staff présidentiel capte tant bien que mal sur le poste de télévision semble apocalyptique. Une bribe de reportage, saisi entre deux opérations, parle d’horreur. Des gens auraient sauté des gratte-ciels, d’autres s’agrippent encore au bord du vide… Soudain apparaît sur l’écran une scène inimaginable : l’une des tours du World Trade Center en train de… s’effondrer. Georges Bush regarde, pétrifié. […]
  • (10h00) A New York, les étages de la tour sud sont tombés les uns sur les autres, l’édifice s’est volatilisé dans un déluge de feu. Alentour, les gens se mettent à courir, terrifiés. Une masse monstrueuse de débris et de cendres s’engouffre dans les rues, les plongeant dans l’obscurité. […]
  • (10h28) Sur les écrans de télévision d’Air Force One, l’image est apocalyptique : la deuxième tour du World Trade Center est en train de s’effondrer à son tour. Le président regarde, tétanisé, le sud de Manhattan disparaître dans un nuage de cendres et de fumées.
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Le 11 septembre au matin, l’Amérique se rend compte que la guerre, un nouveau type de guerre, peut l’atteindre sur son sol :

  • Le 11 septembre[18] au matin, la terreur s’abat sur les États-Unis qui subissent la plus grande attaque qu’ils ont connue depuis Pearl Harbor. Elle provoque la panique et l’effroi, suivis d’un effet de psychose, la crainte d’être visés partout dans le monde et sur leur propre sol. […] Il s’agit d’une attaque conçue, organisée, planifiée méthodiquement pour frapper au cœur la plus grande puissance du monde. […] Le but commun de ces attaques simultanées (World Trade Center, Pentagone, et tentative sur le Capitole) consistait à défier en même temps dans toutes ses composantes politiques, économiques, financières et militaires la suprématie mondiale des États-Unis. […]
  • Quelques jours après l’attaque contre les tours du World Trade Center, le cœur financier de New-York est prêt à redémarrer. […] Mais les attentats ont porté atteinte aux principes d’orthodoxie financière libérale en replaçant l’État au cœur du dispositif d’urgence, comme en période de guerre. Alors que l’économie américaine était déjà en perte de vitesse avant l’attentat et se trouvait sous la menace d’une récession, les pouvoirs publics interviennent pour maintenir la confiance des consommateurs et des entreprises.

Le psaume de cette génération résume parfaitement la septième guerre d’Israël, celle contre un ennemi sans armée, suivi de l’attaque terroriste contre le présumé gendarme du monde :

  1. Alléluia ! Mon âme, célèbre le Seigneur.
  2. Je veux célébrer ma vie durant, chanter mon Dieu tant que j’existerai.
  3. Ne placez pas votre confiance dans les grands, dans le fils d’Adam, impuissant à secourir.
    • Pendant la première moitié de cette génération, Israël s’est appuyé sur les nations pour essayer d’obtenir la paix. Aux accords d’Oslo ont succédé le rapport Mitchell, le plan Tennet et d’innombrables autres actions pour lesquelles Israël a même accepté des concessions sur Jérusalem. Celles-ci se sont révélées stériles et n’ont amené que plus de terrorisme.
  1. Que son souffle se retire de lui, il rentre dans sa poussière : le jour même ses projets sont anéantis.
    • Les Américains voulaient à travers l’obtention de la paix au Proche-Orient devenir ainsi de façon incontestée les gendarmes d’un monde nouveau. La poussière des tours du World Trade Center a annihilé ces espoirs (ses projets sont anéantis) le 11 septembre 2001 (le jour même).

Le 11 septembre n’est pas un simple attentat terroriste il marque une nouvelle phase dans le monde mettant à bas les espoirs de paix universelle d’après la Seconde Guerre mondiale :

  • Le 11 septembre[19], cet événement qui ne possède pas de nom tant le vocabulaire est impuissant à le qualifier, ressemble à Auschwitz ; il échappe au bon sens général, aux valeurs fondamentales de l’humanité, au contrat commun aux civilisations. Ce jour-là, une réalité nouvelle est entrée dans nos vies, celles de meurtriers sans frontières impatients de mourir pour tuer. Ce jour-là, un nouveau totalitarisme, l’intégrisme islamiste, nous a ramenés aux temps obscurs des dévots criminels et frustrés. Ce jour-là, une nouvelle forme de guerre s’est déclarée, sans front de bataille, sans armée, rien à négocier, et surtout pas la paix. Ce jour-là, le monde a changé, et sans doute aussi notre idée de l’homme et l’avenir. Dans ce nouveau monde angoissant, nous avons tous perdu une partie de notre sentiment de sécurité, et peut-être aussi un peu d’insouciance et de liberté.

Mettre le 11 septembre au même niveau qu’Auschwitz est inapproprié, mais il est évident que l’Islamisme et le Nazisme ont des points communs. Pour les nazis, il existait trois types d’hommes, les Aryens et parmi les autres, les sous-hommes, ceux qui pouvaient continuer à vivre dans un statut proche de l’esclave et ceux qui n’avaient pas le droit de vivre. Parmi ces derniers, les Juifs. Le monde est destiné aux Aryens sans partage.

Pour les Islamistes, il y a aussi trois catégories d’hommes, les croyants, et parmi les autres, les mécréants, et les dhimmis. Les dhimmis sont « protégés » car attachés à une religion licite, une protection qui leur permet de vivre mais la aussi dans un statut proche de l’esclave. Les mécréants qui n’adhèrent pas à une religion licite n’ont pas le droit de vivre. À l’avantage des Islamistes, un mécréant peut décider de faire partie des croyants et d’avoir alors les mêmes droits, y compris celui de vivre, que les autres croyants. Pour les nazis, on ne peut pas devenir aryen – surtout si on est juif – .

Bien sûr, il ne faut pas confondre Islamiste et musulman, les deux lisent le même livre: le Coran. La différence est que les islamistes privilégient les versets guerriers et que les musulmans, pour ceux qui acceptent la cohabitation avec les autres religions, préfèrent s’appuyer sur les versets pacifiques.

En 1930, peu d’Allemands étaient nazis, les Allemands n’ont pas combattu, pour la grande majorité, le nazisme. La conséquence a été que tous les Allemands sont devenus nazis, volontairement ou passivement.

Le risque est le même pour l’Islam, si les musulmans ne combattent pas les islamistes, ils deviendront tous islamistes par adhésion ou passivement. De plus derrière la passivité, il peut y avoir de l’opportunisme : lorsque les Allemands se sont laissé embrigader par le nazisme, ils auraient largement profité d’une victoire de ces derniers en devenant les maîtres d’un monde nouveau. Le même travers peut séduire de nombreux musulmans qui inconsciemment pourraient être séduits par un islam triomphant.

Les effets économiques du 11 septembre

L’attentat du 11 septembre permet au président Bush de bénéficier d’une popularité inespérée aux États-Unis. Dans la foulée, les États-Unis attaquent les Talibans en Afghanistan et décident de s’en prendre à l’Irak de Saddam Hussein et engrangent en apparence des victoires. Nous savons aujourd’hui que ces victoires ont été éphémères. Les États-Unis essaient encore d’être les gendarmes du monde mais sans réel succès. Avant le 11 septembre, l’économie américaine avait déjà démontré une certaine fragilité ; ainsi, en 1987, pour la première fois depuis 1917, l’Amérique renoue avec un statut de débiteur net face à l’étranger. Cette situation fragile est aggravée avec le 11 septembre.

La réaction américaine sur le plan économique correspond bien au piège réel tendu par Al Qaida :

  • Pour les Américains[20], le véritable danger est de laisser les attentats et la réaction en chaîne qu’ils ont déclenchée déboucher sur l’effet que Ben Laden, précisément, espère en tirer : « Tout ce que nous avons à faire, expliquera ce dernier dans un message vidéo de 2004, est d’envoyer deux moudjahidin… (et) de brandir un morceau de tissu avec « Al-Qaïda » écrit dessus pour nous assurer que ses généraux se précipitent et infliger à l’Amérique des pertes humaines, économiques et politiques. » Or, l’administration semble étrangement se précipiter dans le piège pourtant évident où le leader terroriste souhaite l’attirer.

Les premiers signes inquiétants ne tardent pas à être mis en évidence :

  • Les États-Unis[21], ébranlés par le choc du 11 septembre, connaissent à partir du début de l’année 2002 une vague de scandales de grande ampleur qui révèlent les dysfonctionnements du système financier américain. La faillite du courtier américain en énergie Enron, cinquième entreprise américaine, est alors, par son ampleur, la plus importante jamais enregistrée aux Etats-Unis. Elle sera dépassée quelques mois plus tard par celle de WorldCom, le second opérateur américain à longue distance. D’autres effondrements d’entreprises suivent.
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Lors d’une catastrophe naturelle, les États-Unis, comme l’URSS avec Tchernobyl une génération avant, démontrent définitivement qu’ils ne sont plus les maîtres du monde :

  • Le lundi 29 août 2005[22], l’ouragan Katrina frappe le sud de la Louisiane. […] Les secours étant arrivés tardivement, les pertes humaines sont élevées et les dégâts matériels considérables. […] Sur le plan politique, la catastrophe révèle que les États-Unis, première puissance du monde, se trouvent contraints d’accepter les secours d’autres pays et ils en sortent humiliés, car rien n’avait été prévu par l’administration pour aider la population pauvre, ni pour la secourir rapidement.

De fait les violents efforts américains pour doper l’économie dans la foulée du 11 septembre entraînent d’énormes spéculations avec l’argent pas cher introduit dans l’économie. Dans un premier temps, comme toute bulle spéculative, cela crée artificiellement une croissance inespérée aux États-Unis et dans le monde. Mais le réveil sera difficile : la crise des subprimes produit une crise comparable à la grande dépression de 1929 plongeant le monde dans une grave récession, cette crise sera amplifiée par celle des dettes souveraines. Les terroristes du 11 septembre ont bien atteint leurs buts.

Israël reprend son destin en main

Le 11 septembre délie les mains des Israéliens. La rue palestinienne avait déjà maladroitement pris parti pour les terroristes :

  • 11 septembre, 12h14[23]: Les déclarations de soutien continuent d’arriver à Washington. Le président chinois Jiang Zemin a assuré Georges Bush de sa sympathie et condamne fermement « toutes les formes de violence terroristes ». Mais tout le monde n’est pas à l’unisson. La chaîne ABC diffuse des images perturbantes : à Jérusalem Est, de jeunes palestiniens dansent de joie aux cris de « Allah est grand ! », une femme fait le V de la victoire, on entend des youyous d’allégresse…

Mais contrairement aux attaques les USA prennent leur distance avec Israël afin de préserver leurs alliances dans le monde arabe et essaient de forcer la main aux Israéliens dans une paix forcée et des concessions non justifiées. Israël a alors le courage de dire non aux USA pour prendre son destin en main, écoutant ainsi le conseil du psalmiste à cette génération, « Ne placez pas votre confiance dans les grands, dans le fils d’Adam, impuissant à secourir » :

  • (à la suite du 11 septembre) Les assurances d’Arafat[24] incitent Bush à penser que le président de l’Autorité est « dans le même bateau » que l’Amérique et qu’il peut lui faire confiance dans la lutte contre le terrorisme. À rebours, une tension inattendue s’instaure entre le président américain et Ariel Sharon. Les deux hommes se parlent au téléphone peu de temps après les attaques contre New York, et, sur la recommandation de l’un de ses conseillers, Bush décide que c’est l’occasion ou jamais de faire pression sur Sharon afin qu’il renouvelle la négociation avec l’autorité. Sharon refuse et devient, à son corps défendant, le premier dirigeant dans le monde à dire « non » à Bush après le 11 septembre. Cette réponse négative provoque une tension temporaire entre les deux pays et renforce la position d’un groupe de l’Administration en faveur d’une ligne critique à l’égard d’Israël. Ces hommes acceptent une partie des plaintes du monde arabe pour qui l’éternel soutien des Etats-Unis à Israël a engendré les ennuis des Américains avec les Arabes et a conduit Ben Laden à les frapper. Au cours des semaines suivantes, les Américains se lancent dans une double campagne : une opération en Afghanistan (qui débute le 7 octobre 2001) et la « réactivation » d’un plan politique de l’Administration Bush pour le Proche-Orient qui inclut le soutien à un État palestinien.

Également :

  • A partir[25] du printemps 2002, les États-Unis paraissent toujours plus s’aligner sur Tel-Aviv. C’est là un reproche que l’Administration Bush s’était déjà vue adresser peu après son arrivée au pouvoir. Elle avait fait preuve d’une totale compréhension face aux incursions israéliennes dans des zones pourtant reconnues à l’Autorité palestinienne, concédant à Tsahal le droit « d’entrer et de sortir » de ces territoires quoique non de les « réoccuper ». Au point qu’à l’été 2001 le prince héritier d’Arabie Saoudite, un pays auquel les Bush étaient étroitement liés, avait adressé à Washington un message sans ambiguïté : leurs deux pays allaient sans doute avoir aller leurs chemins séparément. Alarmé, Bush avait alors décidé de donner aux Arabes un gage de bonne volonté : peu après les attentats, il s’était prononcé publiquement en faveur de la création d’un État appelé Palestine, ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’avait fait.

La guerre asymétrique imposée à Israël n’a pas comme unique but de tuer ou blesser aveuglément des civils. Comme l’attaque du 11 septembre envers les États-Unis, elle a aussi pour but d’affaiblir économiquement Israël :

  • Nombre[26] de Palestiniens considèrent les attaques-suicides comme une arme stratégique qui vise à rétablir l’équilibre de la dissuasion face à Israël. La logique qui prévaut est simple : « Tout ce qui cause des dommages à Israël est à notre avantage », affirme l’un des chefs du Hamas, le Cheikh Hassan Youssef. « Bien sûr, cela provoque des effets négatifs sur la société palestinienne, mais les dégâts infligés aux Israéliens sont encore plus importants de notre point de vue : au plan économique, ils connaissent une chute énorme et des pertes en milliards de dollars. Un million d’Israéliens ont désormais besoin de l’aide publique. Au plan psychologique, nous avons réussi à ce que les Israéliens aient peur dans leurs maisons et dans leurs villes ».
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L’intensification des attentats fait réagir Israël. En particulier après l’attentat particulièrement sanglant qui touche un ensemble de Juifs en plein seder (repas) de Pessah (Pâques).

Au prix d’efforts importants et d’un engagement de l’armée au cœur des foyers terroristes palestiniens, Israël finit par reprendre le dessus sur la guerre asymétrique qui lui est imposée :

  • Dans[27] la première moitié de 2004, les forces de sécurité semblent remporter un succès impressionnant dans leur lutte contre les réseaux terroristes en Cisjordanie […]. Malgré les flots d’argent et de directives du Hezbollah libanais, Israël parvient à déjouer près de 95 % des tentatives d’attentats. […]

Le terrorisme, selon le chef de l’Aman, le général Aharon Zéevi-Farkash, décroît à un niveau « presque tolérable ». Le changement se reflète dans l’attitude de la population israélienne. Les cafés et les restaurants se remplissent à nouveau, tandis que les parcours en autobus ne représentent plus un pari risqué. « Le terrorisme est un tonneau sans fond », déclare le chef d’état-major adjoint, le général Ashkénazi.

  • « Jamais il ne cesse, surtout quand tout un peuple est mû par une cause nationale. Mais nous sommes parvenus à un changement radical : en gros, nos citoyens peuvent dormir tranquilles. La société israélienne fait front face au terrorisme, et ce n’était pas évident il y a deux ans. » Les Israéliens apprennent en effet à vivre avec le terrorisme, […] le public passe outre et se consacre au quotidien. La vie « reprend son cours » : les chaînes de radio et de télévision continuent de diffuser des publicités, voire des émissions de divertissement, même les jours d’attentats. L’économie repart, grâce à l’amélioration de la situation sécuritaire et à la reprise de l’économie mondiale.
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Les accords d’Oslo avaient déjà permis un premier essor économique d’Israël au début de cette génération.

La maîtrise du terrorisme permet à Israël d’avoir une économie qui se redresse largement dans les dernières années de cette génération. L’économie israélienne résiste bien mieux à la crise des subprimes que la plupart des pays occidentaux. Israël, pays en guère aurait dû, comme l’avaient espéré ses ennemis, entrer dans un marasme économique, ce qui lui aurait été quasiment fatal. Au contraire, à cette génération, Israël produit plus de richesses qu’il n’en consomme:

  • Depuis[28] sa création jusqu’au milieu des années 1990, l’État d’Israël a acheté à l’étranger beaucoup plus que ce qu’il ne pouvait vendre. Ainsi, le déficit de la balance des biens et services israéliens est-il passé de 222 millions de dollars en 1949 à 10.1 milliards en 1996. En termes relatifs pourtant, le déficit baissait à mesure que le tout jeune État développait son économie. En 1950, les exportations israéliennes ne finançaient que 12,5 % des importations. En 1960, ce chiffre était passé à 51 %, puis atteignit 79 % en 1996. À cette date, le déficit commercial a réellement commencé à décliner, passant de 4,7 milliards de dollars en 2001 à 0,7 milliard en 2005. En 2006, le solde de la balance des biens et services a été, pour la première fois, positif, atteignant 0,9 milliard de dollars. […]
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  • La dette d’Israël a augmenté jusqu’en 1995 pour atteindre 20,8 milliards de dollars. Elle a décru depuis pour atteindre zéro en 2002. En 2005, Israël était créditeur net à hauteur de 23,2 milliards de dollars. […]Soixante ans après son indépendance, Israël est devenu un pays dont le PIB par habitant (en parité de pouvoir d’achat) est à peu près équivalent à celui de la France ou de Taiwan. Le développement industriel de ce pays unique en son genre est encore plus surprenant si l’on prend en compte la pauvreté du sol en matières premières et l’hostilité des pays voisins.

Le psalmiste peut donc dans la suite du psaume, comme il le fait dans les psaumes précédents associés au retour en souveraineté des Juifs sur leur terre, remercier la providence divine qui permet à Israël à la fois de vaincre et de prospérer :

  1. Heureux qui a pour appui le Dieu de Jacob, et met son espoir en l’Éternel, son Dieu !
  2. Il a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent ; il est éternellement fidèle (à sa parole),
  3. fait valoir le droit des opprimés, donne du pain à ceux qui ont faim. (…)

Nouvel afflux des Juifs russes

Les refuzniks avaient déjà afflué en Israël à la génération précédente. La chute de l’URSS provoque une émigration massive des Juifs russes vers Israël à cette génération, participant à l’essor économique du pays :

  • En 1988[29], l’OLP change de cap et proclame à Alger sa volonté de créer un État palestinien indépendant dans les territoires occupés, aux côtés – et non à la place — de l’État israélien. De premiers contacts officiels officieux s’ouvrent dès lors dans plusieurs capitales européennes entre personnalités israéliennes et palestiniennes. Entravée un bref moment par la première guerre du Golfe (été 1990-hiver 1991), la voie a ainsi été balisée à la conférence de Madrid (30 octobre 1991), puis aux accords d’Oslo (13 septembre 1993) entre Israéliens et Palestiniens, tandis que des centaines de milliers de Juifs soviétiques affluent vers Israël à partir de 1989.

Les chiffres sont considérables : un demi-million d’immigrants entre 1989 et 1994, et un million jusqu’à la fin de la décennie. Un surplus démographique équivalent à 20 % de la population totale du pays, d’un très haut niveau socio-culturel, et aux antipodes de la vague d’immigrants éthiopiens (Falashas ou Beta Israël) arrivés, durant les années 1980 et 1990, à l’issue de l’opération « Salomon », baptisée ainsi en hommage aux amours du grand monarque biblique et de la reine de Saba. En 2009, ceux-ci étaient au nombre de cent mille.

  • Les chiffres sont considérables : un demi-million d’immigrants entre 1989 et 1994, et un million jusqu’à la fin de la décennie. Un surplus démographique équivalent à 20 % de la population totale du pays, d’un très haut niveau socio-culturel, et aux antipodes de la vague d’immigrants éthiopiens (Falashas ou Beta Israël) arrivés, durant les années 1980 et 1990, à l’issue de l’opération « Salomon », baptisée ainsi en hommage aux amours du grand monarque biblique et de la reine de Saba. En 2009, ceux-ci étaient au nombre de cent mille.
  • Par sa richesse et son très haut niveau intellectuel, l’émigration soviétique a eu un effet spectaculaire sur la société israélienne : près de 80 000 ingénieurs, chercheurs scientifiques et architectes, 16 000 médecins et dentistes, 18 000 infirmières, 16 000 écrivains, artistes et musiciens dont l’intégration a été relativement rapide, dans une période de grande mutation économique sous l’effet de la révolution informatique.
  • Les chiffres sont considérables : un demi-million d’immigrants entre 1989 et 1994, et un million jusqu’à la fin de la décennie. Un surplus démographique équivalent à 20 % de la population totale du pays, d’un très haut niveau socio-culturel, et aux antipodes de la vague d’immigrants éthiopiens (Falashas ou Beta Israël) arrivés, durant les années 1980 et 1990, à l’issue de l’opération « Salomon », baptisée ainsi en hommage aux amours du grand monarque biblique et de la reine de Saba. En 2009, ceux-ci étaient au nombre de cent mille.
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C’est cet apport qui est évoqué à la fin du psaume de cette génération, les Juifs russes « prisonniers » de l’URSS sont libérés, le terme « courbés » comme employé au psaume de la génération précédente complète la qualification. Le psaume concluant sur un éloge du divin :

  1. (…) L’Éternel met en liberté les prisonniers.
  2. L’Éternel rend la vue aux aveugles, l’Éternel redresse ceux qui sont courbés. L’Éternel aime les justes ;
  3. l’Éternel veille sur les étrangers, soutient l’orphelin et la veuve, tandis qu’il bouleverse la vie des pervers.
  4. Le Seigneur régnera à jamais, ton Dieu, ô Sion, d’âge en âge. Alléluia !
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Dans la fin du psaume, le psalmiste évoque les « pervers ». Il est vrai qu’à cette génération culminent les attaques antisionistes et antisémites. Ainsi de plus en plus, il est fait assimilation de façon perverse entre le sionisme et le nazisme transformant artificiellement la victime en bourreau alors qu’une analyse raisonnée des faits montre que l’armée israélienne sans être angélique fait son possible pour éviter les victimes civiles faisant pour cela prendre des risques supplémentaires à ses soldats. L’antisémitisme refait surface y compris en Europe qui vient à peine d’enterrer la Shoah ; ceux qui s’opposent à la peine de mort y compris pour des criminels de la crampe de Dutroux, trouvent normal qu’un nourrisson juif meure dans un attentat, riche de la culpabilité supposée collective du peuple Juif qu’il hérite naturellement. Cette génération a ainsi vu en sus de la condamnation irrationnelle d’Israël par quasiment l’ensemble des nations, comme l’illustre la conférence de Durban, d’une résurgence de l’antisémitisme dans le monde y compris en Europe où celui-ci était impensable quelques années auparavant après l’aventure nazie:

  • Débordant[31] le cadre géographique du Proche-Orient, une vague antisémite de grande ampleur submerge, ces dernières années, le mode musulman et les villes européennes à forte population musulmane. Se nourrissant d’amalgames historiques, de reportages biaisés et de pamphlets vengeurs publiés à chaque incident entre Israéliens et Palestiniens ou, à chaque victoire réelle ou imaginaire des Juifs, la France est particulièrement visée par cette campagne qui n’est pas le seul fait des musulmans ni de la propagande islamiste. Insultes et menaces à l’adresse de passants juifs portant la kippa, attaques de synagogues, profanation de cimetières, agression contre des écoles, leçons sur l’antisémitisme et sur l’extermination des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale bannis des cours d’histoire dans les classes à forte densité immigrée ne sont que quelques exemples parmi d’autres de manifestations antijuives enregistrées par les communautés et les services de police spécialisés. Relayée par les milieux antisionistes et antisémites européens d’extrême droite, la propagande islamiste, elle, fait feu de tout bois. Elle s’indigne contre la condamnation par les tribunaux des thèses négationnistes de Roger Garaudy sur la Shoah et attribue aux Juifs et à leur puissance maléfique tous les malheurs du monde.
  • Très sourcilleux quand il s’agit du respect de l’islam, caricaturistes, journalistes et essayistes musulmans ne font pas dans la dentelle quand il faut brocarder Israël, les Juifs et le judaïsme. Tout y passe, le Talmud, le Pentateuque (comparé à Mein Kampf, dans une émission de la chaîne Al-Jazira intitulée « le sionisme est-il pire que le nazisme »).
  • Cette génération fait partie de la 3ème garde de la nuit (générations 99 à 147).
  • Elle est donc associée à une malédiction du Deutéronome (malédictions numérotées 50 à 147 en continuité avec celles du Lévitique).
  • En effet les 2ème et 3ème gardes de la nuit sont celles du long exil des Juifs hors de leur terre et sans Temple à Jérusalem et donc sans service du Temple (défini dans le Lévitique). Le Deutéronome est une « redite » des lois adaptée à l’exil puisque ne reprenant pas les lois associées au service du Temple.

    Cette génération où Israël subi les guerres asymétriques est marquée dès ses débuts par des attaques aériennes aveugles avec pour but principal d’atteindre des cibles civiles avec l’espoir de terroriser la population israélienne. Voire de pousser Israël à répliquer militairement afin que cette réponse entraîne la solidarité du monde arabe et/ou la réprobation des nations.

    C’est ainsi que lors de la première guerre du golfe du 2 août 1990 au 28 février 1991 (soit au début de la présente génération) qui oppose les USA menant une coalition de 35 états à l’Iraq, ce dernier tente d’impliquer Israël dans le conflit en utilisant une arme nouvelle : les SCUDs.

    L’Iraq[32] tira ainsi 39 missiles Al-Hussein (basées sur les missiles scud d’origine soviétique) du 17 janvier au 28 février 1991 causant la mort de 74 civils et faisant plus de 230 blessés. Selon le Ministère des affaires étrangères israélien, la destruction matérielle s’élève à : « 1302 maisons, 6142 appartements, 23 bâtiments publiques, 200 magasins et 50 voitures.»

    Mais la fin de la première guerre du Golf ne fait qu’initialiser les menaces venues du ciel pour Israël à cette génération.

    Le[33] 19 décembre 2008 à 6 heures, le Hamas interromps officiellement la trêve avec Israël est officiellement rompue sous le prétexte que l’« ennemi sioniste » sous différents prétextes. Une pluie de roquettes et d’obus de mortier s’abat sur le territoire israélien ; l’armée de l’air israélienne réplique aussitôt en attaquant les lanceurs. En réalité, tout au long de la trêve, les tirs de roquettes et d’obus de mortier n’ont jamais cessé. Du 4 novembre au 18 décembre 2008, soit la période qui précède l’offensive israélienne : 213 roquettes et 126 obus, sans parler des tentatives d’enlèvement, des engins piégés et des tirs isolés.

    La génération 146 de la nuit est sous l’emprise de la malédiction 70 du Deutéronome:

    1. L’Éternel rendra la pluie de ta terre poussière et cendre (du ciel, elle descendra sur toi jusqu’à te détruire),

    Paul David

    [1] D’après Pierre-André Taguieff : « La nouvelle propagande antijuive ». Introduction. Pierre André Taguieff s’appuie sur : Enyo : Anatomie d’un désastre.

    [2] Serge Berstein/Pierre Milza : « Histoire du XXe siècle, tome 4, 1990 à nos jours ». (p.77)

    [3] Pierre Melandri : « Histoire des États-Unis, II – Le Déclin ? (depuis 1974) ». (p. 213)

    [4] Pierre-André Taguieff : « La nouvelle propagande antijuive ». Introduction. (p. 3,4).

    [5] Anne Grynberg : « Vers la terre d’Israël ». (p. 119, 120)

    [6] (Collectif Antoine Germa/Benjamin Lellouch/Evelyne Patlagean) : « Les Juifs dans l’histoire ». Chapitre de Alain Dieckhoff: « Israël dans son environnement régional et international ». (exposé limité à 2006). (p.651 à 653).

    [7] Pierre Melandri : « Histoire des États-Unis, II – Le Déclin ? (depuis 1974) ». (p. 161)

    [8] Pierre Melandri : « Histoire des États-Unis, II – Le Déclin ? (depuis 1974) ». (p. 221)

    [9] Amos Harel, Avi Isacharoff, traduit par Jean-Luc Allouche: « La septième guerre d’Israël ». Chapitre : « Une guerre sans déclaration ». (p. 51)

    [10] Anne Grynberg : « Vers la terre d’Israël ». (p. 122 à 124)

    [11] Amos Harel, Avi Isacharoff, traduit par Jean-Luc Allouche: « La septième guerre d’Israël ». Chapitre : « Une guerre sans déclaration ». (p. 127 à 130)

    [12] Amos Harel, Avi Isacharoff, traduit par Jean-Luc Allouche: « La septième guerre d’Israël ». Chapitre : « Une guerre sans déclaration ». (p. 158 à 164)

    [13] D’après : http://fr.wikipedia.org/wiki/Conférence_de_Durban

    [14] Pierre Melandri : « Histoire des États-Unis, II – Le Déclin ? (depuis 1974) ». (p. 230)

    [16] Chiffres d’après : Serge Berstein/Pierre Milza : « Histoire du XXe siècle, tome 4, 1990 à nos jours ». (p.83)

    [17] Nicole Bacharan, Dominique Simonnet : « 11 septembre, le jour du chaos ». Avant-propos. (p. 171 à 192).

    [18] Serge Berstein/Pierre Milza : « Histoire du XXe siècle, tome 4, 1990 à nos jours ». (p.83 à 86)

    [19] Nicole Bacharan, Dominique Simonnet : « 11 septembre, le jour du chaos ». Avant-propos. (p. 12)

    [20] Pierre Melandri : « Histoire des Etats-Unis, II – Le Déclin ? (depuis 1974) ». (p. 467)

    [21] Serge Berstein/Pierre Milza : « Histoire du XXe siècle, tome 4, 1990 à nos jours ». (p. 89)

    [22] Serge Berstein/Pierre Milza : « Histoire du XXe siècle, tome 4, 1990 à nos jours ». (p.99)

    [23] Nicole Bacharan, Dominique Simonnet : « 11 septembre, le jour du chaos ». Avant-propos. (p. 216)

    [24] Amos Harel, Avi Isacharoff, traduit par Jean-Luc Allouche: « La septième guerre d’Israël ». Chapitre : « Une guerre sans déclaration ». (p. 210,211)

    [25] Pierre Melandri : « Histoire des États-Unis, II – Le Déclin ? (depuis 1974) ». (p. 468)

    [26] Amos Harel, Avi Isacharoff, traduit par Jean-Luc Allouche: « La septième guerre d’Israël ». Chapitre : « Une guerre sans déclaration ». (p. 176,177)

    [27] Amos Harel, Avi Isacharoff, traduit par Jean-Luc Allouche: « La septième guerre d’Israël ». Chapitre : « Vers l’évacuation ». (p. 415 à 417)

    [28] (sous la direction d’)Alain Dieckhoff : « L’État d’Israël ». Chapitre : « Une économie sur la voie de l’indépendance ». (p. 233,234) et Chapitre : « La nouvelle économie israélienne ». (p. 243)

    [29] Michel Abitbol : « Histoire des Juifs, de la genèse à nos jours ». (p. 645, 646)

    [31] Michel Abitbol : « Histoire des juifs ». Chapitre : « L’après-guerre ». (p. 649)

    [32] https://fr.wikipedia.org/wiki/Bombardement_d%27Isra%C3%ABl_par_l%27Irak_en_1991

    [33] https://www.cairn.info/revue-outre-terre1-2009-2-page-98.htm