C’est à mi-chemin entre le 1er tour et le 2e tour de l’élection présidentielle en France qu’a lieu cette année Yom Hazikaron soit le 1er mai 2017 (début la veille).

L’État d’Israël a instauré cette commémoration en complément de la commémoration de la Shoah (Yom Ha Shoah) qui a lieu une semaine auparavant.

Ceci afin que le devoir de mémoire soit complet avant la commémoration de l’indépendance d’Israël Yom Haatsmaout qui a lieu le lendemain le 2 mai (début la veille) cette année.

L’horreur de la Shoah aurait dû en effet être un point d’arrêt à la haine du Juif dans le monde. Mais le monde n’a pas eu cette réaction salutaire.

Bien sûr, le monde a accepté l’indépendance d’Israël en 1948 mais beaucoup pensaient que celle-ci serait un arrêt de mort pour les Juifs qui s’y étaient installés.

Les Juifs pourtant espéraient une cohabitation paisible avec les Arabes sur cette terre, ce ne fut pas le cas.

Se laissant convaincre par les plus extrémistes, en particuliers les adeptes des frères musulmans et par héritage ceux du mufti de Jérusalem, les Arabes voulurent jeter les Juifs à la mer et les exterminer.

Cela n’arriva pas.

Mais les Juifs des pays à majorité musulmane, qui y avaient résidence depuis plus de deux millénaires furent contraints les uns après les autres à l’exode.

Si nombreux (cela inclut le battu Mélenchon) sont ceux qui œuvrent au retour des réfugiés palestiniens qui ont fui en 1948 pour laisser les mains libres aux armées arabes, personne ne compatit avec l’exode des Juifs des pays à majorité musulmane qui eux malheureusement n’ont pas eu le choix.

Depuis 1945, Israël est soumis à des guerres de rejet par le monde arabe.

N’arrivant pas jusqu’à présent à vaincre Israël sur le champ de bataille, celui-ci utilise tous les moyens possibles pour tuer de l’Israélien et de façon plus générale du Juif.

Ce sont les victimes de cet acharnement que commémore Yom HaZikaron[1] (nom complet en hébreu : יום הזיכרון לחללי מערכות ישראל ולנפגעי פעולות האיבה et en français : « jour du souvenir pour les victimes de guerre israéliennes et pour les victimes des opérations de haine ») qui est un temps fixé par l’État d’Israël dans la seconde moitié du XXe siècle pour rendre hommage aux soldats morts pour la patrie. La commémoration, qui précède les festivités du Jour de l’Indépendance d’Israël, a ensuite été étendue à toutes les personnes mortes pour l’État d’Israël et à celles assassinées parce qu’israéliennes ou juives depuis 1945.

Cette haine fait également des victimes en France qui est un des derniers pays au monde à posséder une communauté juive conséquente.

Ce fut le cas récemment pour Sarah Lucie Halimi qui a été défenestrée par un fou de Dieu dans l’indifférence générale de tous nos responsables politiques et dans le silence des médias.

Ce fut aussi le cas pour la tuerie de l’Hyper Cacher en janvier 2015.

Comme indiqué dans un de mes précédents articles, l’électorat juif en France est à la fois négligeable et peu influençable.

Cela n’est évidemment pas le cas pour l’électorat musulman qui est très courtisé surtout à gauche et donc aujourd’hui par Emmanuel Macron qui s’est de ce fait entouré de personnages peu recommandables.

Ainsi de nombreux Juifs hésitent encore à voter Macron malgré que la seule opposition soit celle de Marine Le Pen.

Jean Marie Le Pen avait usage d’honorer Jeanne d’Arc le 1er mai.

Est-ce que pour ce 1er mai à une semaine du deuxième tour des élections présidentielles, Emmanuel Macron osera honorer ce devoir de mémoire du Yom HaZikaron en se rendant devant l’hyper Cacher symbole de la haine destructrice du juif en France ?

Cela convaincrait sûrement de nombreux juifs encore indécis à voter pour lui; même, si cela ne compte que pour du beurre (ou plutôt : même si cela ne compte pas autant que du beur)

Paul David


[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Yom_Hazikaron